• "Le chef doit être un modèle".

    Cette petite phrase dite par un ami à propos de l'association dont nous faisons partie m'a souvent amenée à réfléchir à mes actes et aux actes que j'attendais de la part de la petite hiérarchie démocratiquement installée au sein de celle-ci.
    C'est devenu une règle de conduite claire à partir de ce jour-là. Evidemment je l'avais déjà intégrée mais pas de manière délibérée, intentionnelle.

    En tant qu'enseignant on se doit de donner l'exemple. Comment être crédible si on dit à des enfants quelque chose et que l'on fait exactement le contraire. Une confiance doit pouvoir s'établir.

    Je pense la même chose concernant nos élus. On a besoin de leur faire confiance et ce qui permet de créer cette confiance c'est cette posture dans laquelle il doit se placer. On attend de lui qu'il soit conforme à ce qu'il prône.

    Je crois que c'est ce qui cause la chute de Sarkozy dans les sondages et qui le distingue de Fillon. Un Président qui dit "Casse-toi pauvre con" à un de ses concitoyens, qui fait étalage de luxe, s'augmente de 174% quand la question primordiale dans le pays est le pouvoir d'achat peut difficilement être crédible.

    Par contre Martin Hirsch renonce à 3000 euros par mois pour être payé comme haut fonctionnaire et non comme un ministre, depuis des année il reverse l'intégralité de ce qu'il pourrait percevoir pour les livres qu'il écrit et pour les conférences données à des associations ou à des personnes en difficulté... Il est tout de suite plus crédible pour parler des questions de pauvreté et de solidarité.


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  • Voilà une bonne chose de faîte.

    Au bureau de vote à 9h30, il y avait beaucoup de monde, va t-il y avoir une participation record? Ou est-ce que les gens sont partis voter tôt pour aller à la plage?

    Etant optimiste, je penche donc pour la participation record!

    J'ai repensé à l'interdiction de Blogg.org de publier toute tendance, anticipation, rumeur sur les résultats du vote avant 20 heures.
    A priori je me suis dit que c'était normal, Thomas et Laurent ne faisaient que nous rappeler la loi (même si nul n'est censé ignorer la loi, la loi est tellement vaste que nous en rappeler un petit bout ne fait jamais de mal). Mais en y réfléchissant à deux fois, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas donner son sentiment après tout il ne s'agit pas d'un sondage. "Tendance, anticipation et rumeur" (mots extrait du post de blogg café relatif à la diffusion des sondages) ne sont pas des sondages, donc je ne vois pas en quoi ils contreviennent à la loi.

    Et pour aller plus loin, parfois certaines lois sont abrogées par le Parlement car désuètes. Celle-ci devrait être revue car les médias de 2007 ne sont pas ceux de 1977. Les heures de fermeture des bureaux sont différentes, les premiers résultats sont connus des hautes sphères et aussi de l'étranger. Mais à l'heure du net , l'étranger est à nos portes quasi-instantanément, particulièrement la Belgique et la Suisse.


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  • Comment faire pour sortir les quelque 9 000 RMIstes du département de l'Eure de la spirale infernale de l'assistanat ?

    Un grand nombre de RMIstes hésitent à reprendre une activité car leur statut déclenche l'attribution de tout un tas « d'aides connexes », plus de 50 aides différentes (transport, logement...).
    Une situation ubuesque que le pré­sident d'Emmaüs France, Martin Hirsch (encore lui!), veut s'employer à corriger avec un nouveau dispositif : le revenu de solidarité active (RSA). Son idée : accompagner sérieusement les RMIstes dans leur démarche d'insertion et faire en sorte qu'ils trouvent un réel intérêt financier à reprendre une activité. Comment?
    1. En créant un pôle social regroupant CPAM, ANPE, Assedic, CAF, conseil général (il finance le RMI), préfecture, pour simplifier les démarches des RMIstes
    2. En maintenant les aides pendant une durée déterminée après la reprise d'activité

    En octobre dernier, l'Eure a été le premier département à accepter de tester en grandeur réelle le dispositif. Un pôle social est déjà en place à Pont-Audemer. Bilan dans 6 mois.


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  • Non ce n'est ni l'abbé Pierre, ni Zidane.
    C'est Monsieur Robert Badinter.

    Nul besoin de le présenter, et ceux qui me lisent depuis un bout de temps connaissent mon attachement à l'abolition de la peine de mort. Chaque fois que je revois le discours de Badinter devant l'assemblée nationale, j'ai la larme à l'oeil.
    Si vous voulez connaître un peu plus cet homme et son combat contre la peine de mort je vous recommande son excellentissime livre "l'abolition".

    Or en ce moment, mon héros est poursuivi par Robert Faurisson, grand négationniste devant l'éternel, pour diffamation, Mr Badinter l'ayant taxé de "faussaire de l'histoire", il faisait llusion à une condamnation obtenue à l'encontre de Mr Faurisson en 1981. Il avait alors affirmé qu' "Hitler n'a jamais ordonné ni admis que quiconque fut tué en raison de sa race ou de sa religion" . Aujourd'hui le parquet est allé dans le sens de Mr Badinter. Le jugement sera rendu le 21 mai 2007.

    Ce qui m'interpelle, c'est surtout les propos tenus par Mr Faurisson, bien plus que ceux de Mr Badinter (qui devrait échapper à la condamnation pour diffamation en prouvant la vérité des imputations diffamatoires).
    Ce même Mr Faurisson a également été condamné en 1990 pour avoir tenu les propos suivants : « J'ai d'excellentes raisons de ne pas croire à cette politique d'extermination des Juifs ou à la magique chambre à gaz [...]. Je souhaite que 100 % des Français se rendent compte que le mythe des chambres à gaz est une gredinerie entérinée en 1945-1946 par les vainqueurs de Nuremberg et officialisée le 14 juillet 1990 par le gouvernement en place de la République française, avec l'approbation des historiens de cour. Difficile après de tels propos d'envisager l'expression "faussaire de l'histoire" comme une atteinte à l'honneur et à la réputation de Mr Faurisson...

    Au nom de la liberté d'expression a t-on le droit de dire tout et n'importe quoi?
    La question est bien plus compliquée qu'elle n'y parait de prime abord. Pour les curieux, un lien un peu difficile d'accès mais délicieusement pertinent ici


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  • Je viens de lire le post de Michel Onfray qui critique Ségolène Royal car elle se présente comme une mère, et qu'il trouve inadmissible que la politique soit sexuée.

    Il nous dit que jusque là les candidats ne se présentaient pas comme pères. Mais l'époque était différente.

    On cachait sa vie personnelle pour donner l'image d'une famille respectable bien sous tout rapport. Pas d'enfant illégitime, pas de maîtresse, ni de divorce. Jusqu'à la fin du deuxième septennat de Miterrand, à l'issue duquel il a dévoilé sa fille Mazarine. On a commencé à entrer davantage à rentrer dans l'intimité des candidats. Jospin a été le premier candidat d'un grand parti à avoir divorcé. Nicolas Sarkozy a partagé ses déboires avec Cécilia. Jacques Chirac raconte ses soucis avec sa fille anorexique.

    Les hommes politiques montrent de plus en plus qu'ils sont des hommes comme les autres. Pourquoi reprocherait-on à Ségolène Royal de se présenter comme une femme et comme une mère?

    Les temps changent, voilà tout.

    J'aimerais que notre pays soit représenté par une femme. Qu'il y ait enfin une alternance à ce niveau là. De droite ou de gauche. J'espère que cela viendra. Je reconnais tout de même que c'est un mauvais critère pour choisir,le seul qui vaille étant le programme, juste le programme.


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